Entre frénésie et crispation, l’IA fait parler beaucoup d’elle. Qu’en est-il de son impact sur notre environnement ? Le réchauffement climatique est dans toute les têtes mais, avons-nous vraiment conscience des conséquences de nos actes ?
IA ou environnement, trouver le bon compromis
Allons faire un tour à plus de 5720 km de Toulouse où se trouve Sasha Luccioni, chercheuse sur les initiatives d’Intelligence Artificielle (IA) à Montréal. Soit dit en passant, vous n’êtes pas obligé de vous y rendre en avion pour y laisser une empreinte carbone qui équivaudrait à environ 33 épisodes de Games of Thrones selon myclimate* (oui, j’ai un faible aussi pour cette série).
Sasha Luccioni participe à de nombreuses conférences sur les impacts éthiques et sociétaux des Machine Learning. Son ambition en créant sa fondation Climate Echange AI est de rendre compatible l’avancée exponentielle de l’IA dans notre quotidien avec les changements climatiques.
Face à cette nouvelle intelligence et la frénésie de l’homme à vouloir la développer partout, Sasha Luccioni évoque la nécessité d’avoir une gestion attentive face à des bénéfices potentiels, mais aussi de nouvelles contraintes qui pèsent lourd sur notre environnement.
L’IA, une dépendance en cours de téléchargement pour un nouveau monde
Je dois bien l’avouer, la perspective d’un futur comme dans I,Robot avec des humanoïdes devenus indispensable à la société humaine me fait hérisser les poils sur le bras. Mais, il faut avouer cependant que l’IA, utilisée à bon escient, peut apporter des solutions concrètes à des problématiques d’envergures notamment pour l’environnement.
Certaines innovations à grande échelle aident aujourd’hui à prévoir des problèmes environnementaux majeurs en se basant sur la surveillance de notre planète.
Souriez, vous êtes filmés
Les drones et capteurs se déplacent dans nos champs pour détecter précisément les besoins de nos cultures. Ainsi, l’agriculteur peut agir avec plus de parcimonie en réduisant sa consommation de pesticides par exemple.
Les capteurs de qualité de l’air de PlanetWatch ciblent également les zones de pollution sur lesquelles l’homme doit agir pour améliorer la santé collective et la biodiversité.
Un autre exemple de pratique intelligente, Microsoft s’implique dans la préservation de nos écosystèmes et des ressources naturelles avec son programme AI for Earth. Il soutient des projets qui utilisent l’IA afin d’améliorer la gestion des ressources en eau, l’agriculture durable et la conservation de la biodiversité.
Même dans nos foyers, grâce à l’IA, nous optimisons désormais nos consommations d’énergie et réduisons nos émissions de carbone. Grâce à des thermostats comme Ecobee ou Nest, nous ajustons le chauffage et la climatisation en fonction des conditions météorologiques.
L’Intelligence Artificielle a cette qualité qu’elle peut surveiller notre environnement pour améliorer notre gestion des ressources et des écosystèmes.
Mais, malgré l’engouement des humains à déployer l’IA partout et à se faire assister par de nouveaux amis virtuels (Salut 👋Alexa, Siri, Watson et Cortana), on en oublierait presque qu’elle représente elle-même une menace pour notre propre écosystème.
Prêt à tout pour extraire les données de la Terre
« Chaque fois que vous interrogez un modèle d’IA, cela a un coût pour la planète » Sasha Luccioni, chercheuse en intelligence artificielle et Climate Lead
Dans sa conférence TED, « L’IA est dangereuse, mais pas pour les raisons qu’on croit », Sasha Luccioni prend l’exemple de nos chères et tendres IA conversationnelles (oui, on tape littéralement la discut’ avec un robot). À lui seul, Bloom a une consommation d’énergie de 30 maisons par an, soit 25 tonnes de dioxyde de carbone par apprentissage automatique. En gros, pour vous taper un bon délire d’un quart d’heure, vous venez de faire 5 fois le tour de la planète…
La durabilité de l’IA est questionnée puisque les recherches sur ChatGPT sont de plus en plus utilisées alors même qu’elles consomment 10 fois plus d’énergie qu’une recherche sur Google.
Un Hold-up en pleine nature
Outre sa consommation élevée d’énergie, l’Intelligence Artificielle conduit également à extraire bien plus de minéraux pour créer les serveurs et le matériel informatique qui la constitue. Or, aujourd’hui, on estime que les industries extractives sont responsables de 80 % de la perte de biodiversité, 85 % des pénuries d’eau et 50 % des émissions mondiales de carbone.
Et, c’est pas tout ! On détruit des forêts et des terres naturelles pour y installer les infrastructures et on extrait des matériaux rares comme le cobalt et le lithium pour les composants électroniques.
J’ai pas envie de plomber l’ambiance, mais il semblerait qu’on soit en train de générer une entité qui contribue à notre extinction…
« Parce que ChatGPT a dominé notre imaginaire ces deux dernières années, nous avons commencé à penser que l’IA générative est la solution à tous les problèmes, note aussi Sasha Luccioni. Mais, honnêtement, l’IA générative est conçue pour les cas où l’on veut créer de nouvelles choses. Si vous voulez trouver des informations existantes, ce qui est typiquement le cas lorsque vous cherchez des choses sur Internet, vous n’avez pas besoin d’utiliser l’IA générative. » Dans le présent cas, l’IA ne ferait que « mettre en forme » les réponses. »
🌍Mes services de rédaction sont engagés pour la préservation de l’environnement. Je rédige du contenu sans IA pour propulser votre business tout en préservant la planète.
Mes sources
✈️Connaître son impact carbone en plein vol >> Calculateur de CO2 pour les vols
🌍Fondation de Sasha Luccioni >> Cimate Echange AI
☁️Article d’EuroActiv >> L’extraction des ressources responsable de la moitié des émissions mondiales de carbone
Article d’Isarta Infos >> L’IA générative, la catastrophe environnementale que personne ne veut voir
Article de La Tribune >> L’IA, ennemie ou alliée de la lutte contre le réchauffement climatique ?